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En tant que membre à la fois du SPD et du plus grand syndicat allemand l’IG Metall, Hartz disposait des relations requises. Siégeaient également dans sa commission, aux côtés de conseillers en affaires, de cadres supérieurs et de scientifiques, des représentants des syndicats tels Isolde Kunkel-Weber (Verdi) et Peter Lane (IG Metall). Le membre de la commission Harald Schartau, ministre du Travail et des Affaires sociales du Land de Rhénanie-du-Nord/Westphalie, était lui aussi un ancien syndicaliste.

Les responsables syndicaux n’eurent aucune objection à la création d'un secteur à bas salaire, tant que leurs propres positions et privilèges dans les usines restaient intacts. En fait, ils réagirent avec enthousiasme aux propositions de réduire les coûts de main d’oeuvre dans le but de renforcer la compétitivité de l’économie allemande sur le marché mondial.

La commission Hartz a développé une série de propositions visant à obliger les travailleurs à accepter des formes d’emplois à bas salaire. La plupart de ces propositions sont depuis longtemps tombées dans l’oubli.

Parmi les propositions initiales figurait la création d’agences de service du personnel (Hartz I), où l’Etat lui-même opérerait comme une agence de placement. Les travailleurs sans emploi allaient être dispensés de prestations sociales du fait de la création de ce qui s'appelle des petits boulots (mini-jobs et midi-jobs) et d’entreprises personnelles les « Ich AG » (Hartz II). La refonte des instituts fédéraux pour l’emploi (Bundesanstalt für Arbeit) conformément au principe « soutenir et exiger » (Hartz III) visait à accélérer le placement à un poste et à augmenter la pression exercée sur les chômeurs pour qu’ils acceptent n’importe quel travail.

Les sources officielles ont été unanimes pour dire que Hartz IV a été un véritable succès. En effet au bout d’un an les travailleurs sans emploi perdaient tous leurs droits aux allocations de chômage et étaient réduits à devenir des mendiants sociaux. Au bout d’un an, les travailleurs étaient en droit de demander une allocation de misère de 347 euros par mois – et ce uniquement après épuisement de leur épargne et à la condition que leur époux/épouse soit incapable de subvenir à leurs besoins. Ils sont aussi obligés d’accepter n’importe quel emploi indépendamment de leurs qualifications ou de leurs revenus antérieurs.