Depuis maintenant quelques mois focalisés sur le remboursement de nos dents (les coups de matraque de la fusion ont fait quelques dégâts, heureusement la Mutuelle Générale nous couvre), le carambar à 25 cents qu’on pourra dorénavant s’offrir en fin de repas, le chiffrage kilométrique de nos déplacements et notre comité d’entreprise (qui au final reverse sous forme de prestations, certes équitables, le salaire que l’Etablissement ne nous donne pas), on en oublierait un autre détail, celui-ci d’importance :
Entre deux conseils, celui qui indemnise est aussi celui qui contrôle
Un mélange des genres tout droit sorti d’un roman de Kafka ! Pourquoi dans ces conditions ne pas avoir intégré dans la fusion le maigre effectif de la remarquable Inspection du Travail pour contrôler les abus des entreprises ?Ce sont donc bien encore les chômeurs qui sont implicitement désignés comme responsables des crises (artificielles) capitalistes et sont les premières victimes de la guerre (réelle) des chiffres du chômage.Quant à nous Conseillers, déjà sous pression face à la hausse du chômage , nous sommes historiquement passés de travailleur social à employé commercial pour finir aujourd’hui agent contrôleur des chômeurs ! La loi LOPPSI 2 vient de l’officialiser en créant des postes d’agents assermentés chargés de la « prévention des fraudes » dont les pouvoirs sont comparés à ceux des officiers de police judiciaire ! et gare aux récalcitrants : « le contrat d’objectif » récompensera les dociles et les zélé-e-s qui feront du « chiffre »…