Avis et critiques

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Colonia, un univers concentrationnaire décris sur fond de révolution chilienne

Voici un film qui se présente comme un film politique qui dénonce la loi du silence dont a pu bénéficier un ancien nazi au service du régime militaire du dictateur fasciste Pinochet. Prenant prétexte d’une séparation forcée d’un jeune couple d’américain présent à Santiago au moment du coup d’état de l’armée contre le président socialiste Allende et surtout contre l’effervescence révolutionnaire du pays, nous nous trouvons plongé par le biais du regard de l’héroïne dans un enfer sectaire vécu de l’intérieur.

L’intérêt principal du film est le sentiment d’effroi et de dégout qui se dégage dans certains passages bien précis : le cinéaste a soigné et réussi à rendre compte de la dureté glaciale et implacable qui broie les individus dans ces univers concentrationnaires. Plusieurs scènes émergent : la rafle et la sélection des contestataires à éliminer dans la stade national, une scène horrible où la peur est omniprésente, puis la découverte progressive des règles de vie collective basée sur la négation de toute velléité personnelle dans la Colonia dignidad. Le personnage de Paul Schäfer, l’infâme gourou des lieux, est magnifiquement incarné également. Son charisme et sa perversion, sa misogynie aussi, sont parfois hallucinées. Du calme apparent aux ordres donnés, il ne fait rien, à part s’intéresser aux enfants. Tout son pouvoir réside dans la parole. Le calme du tueur évoque une figure comme celle de Javier Bardem dans le film des frères Cohen, No Country for old Men, l’ultra violence en moins. La banalité du mal est ici expliquée par Schäfer : pas besoin de torturer les corps, il suffit de briser la volonté. Instituer un ordre et une discipline de fer et habituer à s’y conformer, le nazisme est ici un système de gestion. Seules les femmes y sont battues à mort, expiant le mal dont la communauté serait atteinte.

 

Malet jeune journaliste de Golias , amoureux des livres, a qui la disparition des libraires posait problème s'est infiltré dans la plateforme de Montélimar du plus grand vendeur de livres par internet : Amazon. Il est embauché comme intérimaire en équipe de nuit. Les conditions de travail sont difficiles, proches de celles du 19ième siècle.

 

 

Le Passager Clandestin est une maison d'édition indépendante crée en 2007 par trois personnes Frédérique, Nicolas et Dominique   Depuis, ils ont publié une soixantaine de titres.

Les livres sont imprimés en France, en prise directe avec les lieux et les gens : ils ne cherchent pas le coup médiatique.

Dans le catalogue on trouve les collection« Désobéir » dirigée par Xavier Renou.la collections « Essais », les transparents, les Pratiques …..et « Réeditions. »


La cotisation : un dangereux problème pour le capital, une solution efficace pour le salariat

http://www.reseau-salariat.info/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971

La cotisation sociale est l'ennemie n°1 du patronat. Il le dit clairement dans les Echos du 19 juin 2012 : « Avant tout, réduire la taxation du travail pour stimuler rapidement la compétitivité des industries, enfermées dans un cycle infernal préjudiciable à l'emploi. La hausse des coûts du travail, de plus en plus taxé, ne permet pas aux entreprises de disposer de la marge financière essentielle à la montée en gamme de leurs produits, ni de maintenir leurs parts de marché grâce à des prix compétitifs. En particulier, en France, la part prise sur les charges patronales pour financer la protection sociale est élevée, alors que le consommateur est relativement peu taxé. Un transfert massif des cotisations patronales vers une assiette fiscale permettrait à la France de converger vers l'Allemagne et de sortir de cette situation sans issue en initiant le choc de compétitivité attendu. »

Après le « choc pétrolier » qui a lancé dans les années 1970 la grande contre offensive du capital, le « choc démographique » qui légitime depuis vingt ans son attaque contre les retraites, voici le « choc de compétitivité » qui fonde sa remise en cause décisive de la cotisation sociale. Une cotisation sociale attaquée aussi par le nouveau gouvernement qui veut la remplacer par un impôt, une nouvelle CSG. Face à la stratégie capitaliste, le salariat doit engager une campagne pour l'affectation de tout le PIB au salaire socialisé : nous seuls produisons la valeur, nous seuls devons en décider afin de changer le sens du travail.

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LE FRANC CFA ET L'EURO CONTRE L'AFRIQUE

 

de Nicolas AGBOHOU, ancien professeur de gestion à l'Institut National Polytechnique de Yamoussoukro, il enseigne actuellement les sciences et techniques économiques en France.

Extraits de la préface à la nouvelle édition de 2008, du Professeur François NDENGWE, chercheur à TELEMA ( Organisme africain indépendant de recherche en économie).

Le professeur Nicolas AGBOHOU a donné à son livre un titre qui résume la réalité qu'il décrit et annonce le combat qu'il mène : «  le Franc CFA et l'euro contre l'Afrique ».

 

Quelle est cette réalité ? C'est d'abord la servitude des quinze pays africains à la monnaie française. Un système de parité fixe, sans équivalent dans l'histoire monétaire, ligote la monnaie de ces pays à la monnaie française, hier le franc français, aujourd'hui l'euro. La singularité de ce système, c'est l'arsenal légal et statutaire qui régit le fonctionnement de la zone franc. J'invite vivement le lecteur à lire avec attention l'analyse que fait Nicolas AGBOHOU de cet arsenal. A ce jour et à notre connaissance, seuls deux auteurs ont consacré leur ouvrage à cette analyse : feu le professeur Joseph Tchundjang POUEMI, dans un livre paru au début des années 80, Monnaie, servitude et liberté- La répression monétaire de l'Afrique, et Nicolas AGBOHOU, dans le livre que vous tenez entre les mains. C'est dire l'importance de ce livre et l'exceptionnelle valeur du travail qu'a accompli Nicolas AGBOHOU.