Dans les manifestations contre les jeunes, en marge de NuitDebout dans certaines villes et maintenant contre le local des syndicalistes autogestionnaires CNT à Lille, les forces répressives de l'Etat s'attaquent à tout ce qui peut s'écarter des manifestations tour de ville à répétitions des intersyndicales. Quand les lycéens et les étudiants sont nombreux et déterminés, ce qui n'est absolument pas le cas au Mans, ils et elles sont une menace pour le gouvernement car nul ne peut prévoir leurs actions ni leurs cibles. Ayant en mémoire les blocages économiques en 2006 et 2010, l'Etat préfère empêcher toute vélléité par l'intimidation. Et ce ne sont pas les quelques dizaines d'encagoulés politisés qui harcèlent la police dans une poignée de villes qui forment le gros des troupes des "casseurs". Si la police fait face à de telles réactions collectives, c'est parce qu'elle agresse gratuitement et aléatoirement tout ce qui a moins de 25 ans et défilent bruyamment. Quant à la CNT, il s'agit du seul syndicat qui, comme par hasard, appelle ouvertement à la grève générale et le fait savoir de plus en plus. Alors nos éditocrates peuvent bien s'émouvoir d'une affiche CGT qui dénonce avec justesse les violences policières en se gaussant des délires "gauchistes", l'état d'urgence révèle sa vraie nature: réprimer les pauvres et les forces révolutionnaires.
SACCAGE DU LOCAL SYNDICAL DE LA CNT LILLE PAR LA POLICE
Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militante-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.
C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.
Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.
La Confédération nationale du Travail (CNT) dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.
Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-es et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.
La Confédération nationale du Travail (CNT) réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !
Voici une vidéo de l’intrusion de la Police à la maison des syndicats CNT de Lille :
http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites-salaires-secu-rtt/614-intrusionpoliciere-dans-local-cnt-lille
LA CNT