Hier, lundi 4 mai, des indiens pour la plupart originaires d'Amazonie, sont venus planter leurs tentes en face des grands buildings de la mégalomaniaque Brasilia (ville née il y a quelques années, à partir de rien, désormais capitale politique du Brésil), qui abritent la Présidence de la République, le Parlement et la Cour Suprême.
Avec ce rassemblement annuel, ils entendent réclamer le respect des droits que la constitution de 1988 leur a octroyés, et particulièrement celui du respect des terres dans lesquelles ils vivent. Les négociations devraient durer jusqu'à jeudi, sur divers thèmes, comme le souligne l'un des représentants de la Coordination des Peuples Indigènes: "Tout est important pour nous : la santé, l'éducation, les écoles bilingues qui reconnaissent notre culture, le développement durable. Nous vivons sur des terres riches mais nous mourons de faim."
Actuellement, ce sont plus de 450 projets d'infrastructures (routes, barrages qui inondent les terres des réserves) et des violations quotidiennes de leur souveraineté territoriale par les grands agriculteurs et les exploitants forestiers et miniers que doivent affronter les populations indigènes du Brésil.