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compte-rendus

Tout ce qui s'est dit pendant des réunions publiques ou des assemblées générales.

A quelques mois d’élections présidentielles qui verront à coup sûr le triomphe de la droite dure ultralibérale et nationaliste, l’intersyndicale sarthoise a choisi la capitulation par l’inaction face à une loi travail qui consacre la victoire des valeurs néoconservatrices, les mêmes qui s’imposeront inéluctablement dans les urnes  : soumission accrue au patronat, renforcement de l’exploitation. Retour sur les deux dernières initiatives locales.

Le 18 juin dernier, la section CGT de l’usine FORD à Blanquefort, près de Bordeaux, annonce son intention de venir à l’entrée du circuit des 24 h du Mans pour une action de sensibilisation des amateurs de courses automobiles à la politique sociale hostile de leur employeur. Clairement, il est question dès le début d’agir ensuite dans l’enceinte du circuit, sans aucune dégradation ni violence. Cette action vise aussi à interpeller les dirigeants de Ford présents au Mans pour le grand retour de leur marque à la compétition en endurance automobile, d’autant que  ceux-ci ne sont pas venus au salon mondial de l’auto où les syndicalistes ont l’habitude de les attendre. Respectant les structures de leur organisation, les CGT Ford sollicitent dans ce but les unions départementales pour une mise en contact avec les sarthois. Aucune réponse ni en Gironde ni en Sarthe.

 

 

 

 

altLors de la dernière journée de manifestation contre le loi travail, qui a réunit environ 4000 personnes au Mans le jeudi 26 mai, les syndicats de la CNT 72 ont collecté 629 € en pleine rue et ont versé 700 € à l’union locale CGT de Saint Nazaire en soutien aux grévistes de la raffinerie de Donges. L’union départementale CGT de la Sarthe a été prévenu en début de manifestation de cette initiative et, sans pour autant la soutenir, n’a pas marqué d’opposition. Le chèque a été signé et mis sous plis devant des responsables syndicaux CGT de l’usine FPEE (fabrication industrielle d’huisseries PVC et alu) et de l’inspection du travail ainsi qu’un camarade de SUD21 présent ce jour là au Mans.

 

Cette action n’a pas été relayé par les autres syndicats pour plusieurs raisons. Tantôt parce que les unions locales ou départementales ont estimé que c’était inutile du fait de leurs propres réserves en trésorerie qui seront, le moment opportun, reversées aux secteurs en lutte. Tantôt parce que ce type d’action est jugée démobilisatrice et une bonne excuse pour se défausser sur les autres et ainsi éviter de se mettre en grève pour les salarié-e-s absent-e-s des cortèges. Enfin, certain-e s n’ont pas apprécié que la CNT, petite organisation syndicale, profite de l’occasion pour se mettre en avant en s’appuyant sur la mobilisation de sections syndicales extérieures.

Ces différentes positions considèrent donc ce type d’action comme symboliques, dangereuses, opportunistes et in fine, peu propices actuellement.

 

Bien au contraire, les syndicalistes révolutionnaires et anarcho – syndicalistes de la CNT pensent qu’il s’agit d’un outil essentiel pour les grèves dures qui se mettent en place dans certains secteurs industriels de l’énergie et des transports.

 Par rapport au fiasco de la dernière manif du 21 janvier dernier, l’intersyndicale, notamment la CGT, avait fait les choses en grand. Pas question d’afficher la faiblesse chronique de la mobilisation des travailleurs avec des rangs clairsemés et éteints derrières les bannières syndicales, reflet d’un manque de conviction et de confiance évident. Grâce aux grosses sections CGT donc , du secteur privé surtout (Renault, MMa), mais aussi avec des rangs fournis des travailleurs de l’Education, le défilé a cette fois-ci eu de l’allure. Il fallait faire du chiffre pour faire taire les détracteurs, rassurer les troupes sur la détermination des chefs. Mission accomplie.

Voici un bref compte-rendu de la conférence tenue par les trois camarades grecs de l'ESE le merccredi 16 mai 2012, lors de leur tournée en France organisée par la CNT

Merci à Anthi qui a assuré toutes les traductions.

Jorgos est sociologue et appartient à un syndicat de chômeurs, Nikos est chauffeur livreur, Anthi est étudiante précaire.

 

L'ESE , l'Union Syndicaliste Libertaire, est une union de travailleurSEs sur trois villes, interprofessionnelle, mais ça n'est pas un syndicat, qui intervient pour faire la promotion de l'anarcho-syndicalisme et de l'autogestion. En Grèce , il n'y a pas les capacités pour créer un syndicat institutionnel.

Il existe deux confédérations de syndicats de base, une pour les salariéEs du public et une pour le privé, toutes deux contrôlées par les sociaux-démocrates. Le dernier ministre de l'économie qui a appliqué le plans d'austérité était un ancien secrétaire de confédération syndicale . Même les syndicats autogérés doivent entrer dans les confédérations. Il existe une indépendance pratique quand même. La plupart des syndicats sont des organisations de branche. Pour créer un syndicat dans une entreprise, il faut qu'il y ait au minimum 21 salariéEs, alors que la majorité des entreprises sont très petites. Dans un même syndicat, il y a toutes les tendances politiques, donc le but c'est d'influencer les confédérations et de promouvoir l'anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire. Les syndicats de base ont discuté de la création d'une autre confédération anti-capitaliste révolutionnaire pour briser le monopole syndical.

Ce froid jeudi de janvier, une intersyndicale "combative" appelait donc à se mobiliser, une nouvelle fois,  pour défendre les services publics... ou comment manifester à 1500 péquins à peine motivés par la démarche.

Notre participation nous permet de revenir sur cette action de grève et son impact. Faisons également le bilan d'une année de mobilisation autours de la tactique des "temps forts" soutenue, rappelons le, par le cartel du "pôle contestataire" composé de SUD, FSU et surtout CGT. FO, CFDT et UNSA étant plus ou moins absents pour des raisons différentes. Mais ça fait bien longtemps qu'on ne les attend plus dans la lutte.