Les élections passent, les journées de « temps forts » syndicaux se succèdent, et la merde se répand pour les travailleurs sarthois... 

 

Alors que certains bureaucrates syndicaux se gargarisent des « succès » des grandes manifs sensées défendre notre système social et les intérêts des salariés, la crise, elle, continue son œuvre de destruction des emplois et des entreprises, singulièrement les plus petites, notamment dans le secteur du bâtiment ou des transports. Voici un état des lieux provisoire et partiel que nous complèterons régulièrement...

On nous annonce un chômage en baisse pour 2010 ? des conneries ! la manipulation des statistiques est aisée, à coup de radiations et « défaut d’actualisation »  sciemment provoqués. Ne parlons pas de la tension permanente exercée sur les « fraudeurs » en puissance que deviennent tous les demandeurs d’emploi. Le flicage pousse à accepter des boulots de merde, mal payés et à temps partiel. Et hop ! on baisse les chiffres. La misère, le mal-être, on s’en tape… 

 

En l’honneur de tous ceux qui souffrent actuellement dans notre classe et pour leur apporter notre soutien indéfectible, voici la liste que nous mettrons à jour régulièrement de quelques boites locales emblématiques en difficultés depuis début 2010, avec les derniers éléments connus, menacées de fermeture et où les licenciements vont bon train. Au lieu de nous promener en pleurnichant tous les 2 mois ou chacun notre tour, les centrales syndicales feraient mieux de se préoccuper de tous ces salariés et d’organiser une riposte collective sur la base de la colère sociale effective. Les négociations, on n’en veut pas si on le patronat ne nous craint pas. 

 

 

-          TECMA GROUP (administration d’entreprise) à Moncé en Belin, 56 salariés.

-          ALTA INDUSTRIE (mécanique industrielle) à Arnage , 73 salariés.

-          SODEREF (ingéniérie et études) à Ballon, 21 salariés.

-          OUEST PEINTURE (Travaux de peinture et vitrerie), Le Mans, 39 salariés.

-          DATINDUSTRIE (Assemblage de cartes électroniques pour compte de tiers), La Flèche, 39 salariés.

-          SARTHINOX (Chaudronnerie-tuyauterie), Savigné-L’Evèque, 19 salariés.

-          CARTONNAGE ROUSSEAU (Fabrication de cartonnages), Ecommoy, 11 salariés.

-          CERGO (Fabrication de cartonnages), Ecommoy, 29 salariés. 

 

Au total, ce sont là quelques 287 emplois directs mis en cause à moyen-terme. Un syndicalisme de lutte intéressant serait de créer un réseau de solidarité entre toutes ces petites entreprises, de coordonner les combats individuels et collectifs, de soutenir les salariés tous ensemble afin d’obtenir de meilleure indemnisations, de tenter, là où cela est possible, de favoriser à des reprises par les salariés en coopératives autogérées.

 

 

 Tout un programme à des années lumières des préoccupations actuelles des permanents syndicaux et des stratégies d’appareil où les militants politiques manoeuvrent pour provoquer des fusions et garantir leurs avantages.