Ensemble, renforcer l’action

La force de la mobilisation actuelle est d’avoir présenté un front uni. Coordinations, associations et syndicats ensemble ont contesté les projets gouvernementaux ; ensemble ils ont réclamé un large débat sur tous les problèmes relatifs à l’enseignement supérieur et la recherche ; ensemble ils ont mis des préalables à toutes négociations, ensemble ils ont fait appel à l’intervention du premier ministre.

Après plus de huit semaines de forte mobilisation à laquelle le gouvernement est resté sourd, les syndicats de l’enseignement et de la recherche ont été conviés au ministère. Ils ont décidé d’accepter de s’y rendre en imposant la présence de SLR et de SLU. La grande majorité des organisations ont donc préparé ensemble un texte, résumant les revendications. Ce texte a été lu à la ministre, qui a répondu point par point. Les organisations n’ont, comme elles l’avaient prévu, ni discuté, ni a fortiori négocié, sont sorties et ont informé les personnels des réponses données par la ministre (voir : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2697).

 

Une première appréciation a été portée dans un communiqué publié à la sortie du ministère : "Les organisations syndicales et collectifs qui viennent d’interpeller avec clarté le gouvernement après huit semaines de grève et de manifestations constatent avec stupeur et colère l’immobilisme autosatisfait sur l’ensemble des revendications". Aucune réponse positive ne nous avait été faite. Mais dès le lendemain -conséquence de la fermeté de notre position colletive? - d'hypothétiques progrès sur les chaires ont été annoncés à une délégation des DU : les postes CNRS embolisés par les "chaires" seraient rendus à l'organisme pour 2009. De plus, F. Fillon ferait une éventuelle déclaration sur l'arrêt du démantèlement du CNRS.

L'attitude du ministère et son refus d'une véritable négociation sont proprement scandaleux. Il porte seul l'entière responsabilité de la situation actuelle : "Madame la Ministre, les milliers de collègues et d’étudiants n’ont que le recours à l’amplification de leur mobilisation, et en premier lieu le 2 Avril" ont dit les organisations à la sortie du ministère. Aussi, rendez-vous :