Tours : ville d’art et d’Histoire, ses maisons à colombages, sa
cathédrale, ses festivals culturels, son musée, sa place plumereau… et ses
fachos !
Après l’organisation, avortée, d’un concert néo nazi la semaine dernière,
c’est au tour des nationalistes du comité 1571 de re-faire (1) parler
d’eux, en invitant Philippe Vardon, fondateur des Jeunesses Identitaires,
à Tours le 29 avril pour une conférence ayant pour titre « L’identité
locale, nationale et civilisationnelle : pourquoi la préserver ? ». Le
thème, la date, l’heure et même le prix d’entrée sont annoncés, mais pas
le lieu ! L’extrème droite radicale aurait elle du mal à trouver des lieux
« sympathisants » ou ont-ils la crainte de se faire interdire pour propos
haineux ou risque de troubles à l’ordre public ?!
Petit rappel sur les Jeunesses Identitaires :
En 1998 est créée Unité Radicale, formation politique nationaliste
révolutionnaire regroupant des anciens du GUD, du PNFE et de l’Œuvre
Française entre autres, où Philippe Vardon milite. Suite à l’attentat raté
contre Chirac en 2002, par à un militant d’Unité radicale, cette formation
est dissoute par décret pour cause « d'idéologie raciste et
discriminatoire, antisémitisme, encouragement de la discrimination, de la
haine et de la violence ».
Vardon fonde alors les Jeunesses Identitaires qui s’inscrivent dans une
perspective de défense de l’identité européenne (entendez « blanche »).
Leur discours politique est relayé essentiellement via le net, avec la
création de nombreux blogs, d’une agence de presse en ligne Novopress et
d’un label musical Alternative-s.
Au nom du « les nôtres avant les autres », Philippe Vardon, dans sa
campagne pour les municipales de Nice, avec Nissa Rebela, défend la
préférence locale et nationale (pour le logement, l’emploi, les aides
sociales, etc) contre « l’immigration massive ». Suite à son tract
intitulé « ni voilées ni violées », où il fait un amalgame criant entre
l’Islam et les viols collectifs, il a été mis en examen.
Sur le terrain, les actions se multiplient :
Avec SDF (Solidarité des Français) sur Paris ou Soulidarieta à Nice, les
identitaires distribuent de la soupe aux sans abris, mais de la soupe au
lard, histoire d’évincer les musulmans de cette distribution !
A Lyon, St Brieuc ou encore Nice, ils perturbent les cercles de silence de
RESF, qui demande l’arrêt des expulsions de sans papiers, aux cris de «
Dehors les clandestins ».
Ils organisent aussi des camps d’été où l’on peut les voir, après un
discours de Vardon, s’entraîner au combat…
Les Jeunesses Identitaires ont essayés de purger leurs rangs des néo nazis
qui composaient Unité radicale, mais ne se cachent cependant pas de leur
amitié avec, par exemple, la Ligue du Nord (les néo-fascistes italiens).
Et des militants ont déjà été largement impliqués dans des violences
multiples contre des étudiants de gauche (Grenoble, Toulouse, Lyon, Paris)
ou des personnes d’origine immigrée.
A Tours comme ailleurs, l’extrême droite se radicalise et attaque nos
luttes. Mais comme nous l’avons déjà prouvé lors de la tentative du
concert RAC, nous ne les laisserons pas faire, et nous appelons à la
vigilance et à la riposte.
Le Collectif Antifasciste 37 lutte pour la destruction de toutes les
frontières, pour la libre circulation des peuples et contre toutes les
discriminations.
Fascistes de tous poils, hors de nos vies !
http://caf-touraine.blogspot.com/
(1) Le Comité 1571 :
Ce comité né à Tours fin 2008, défend le catholicisme
contre"l'islamisation" de la société française, il propose « des
conférences et ateliers de formation politiques et religieuses afin que
les jeunes de notre ville puissent renouer avec leur identité, leur
héritage et leur foi que la vie leur a souvent fait laisser de côté et
qu’il leur est indispensable de retrouver pour leur équilibre ». Leur
première sortie en février 2009 était sur la défense des racines
chrétiennes de l’Europe, ils sont soutenus par Novopress, l'agence de
presse en ligne des "Identitaires". La date, 1571, n'est pas choisie au
hasard, il s'agit de la bataille navale de Lépante, victoire écrasante de
la "Chrétienté" sur l'Empire Ottoman. Dans l'Église catholique romaine, la
victoire fut rapidement attribuée à la Sainte Vierge et l'anniversaire de
la bataille fut inscrit dans le calendrier liturgique romain, où elle
figure toujours.