Un syndicat de la CGT critique la position de sa confédération et lance un appel à la grève générale interprofessionnelle. C'est le signe que la stratégie officielle passe mal et que les militants "minoritaires" ou "charognards" révolutionnaires ne sont pas les seuls à juger la risposte syndicale inefficace et sans avenir.

 

 

Après l’énorme mobilisation des 29 janvier et 19 mars et au regard de toutes les luttes qui se mènent depuis des mois partout en France et dans tous les secteurs (industrie, commerce, distribution, universités, écoles, collèges, lycées, chercheurs, hôpitaux, culture, grèves administratives dans l’enseignement, la psychiatrie…)

 

 Alors que la grève générale s’est propagée dans les territoires d’Outre-mer avec une responsabilité et une conscience exemplaires et avec succès Au lendemain de l’intervention du premier ministre qui a clairement affiché son mépris   Il est urgent de répondre à la question : « Et maintenant que fait-on ? » Le temps est venu, nous semble-t-il, de coordonner nos combats et d’étendre le domaine de la résistance.   

Pour cela nous devons nous organiser, tous ensemble, salarié-e-s du public, du privé, privé-e-s d’emploi, précaires et sans papiers !  Nous, salarié-e-s de l’audiovisuel public subissons de plein fouet les attaques contre le service public et les conventions collectives. Ce sont 206 postes menacés de suppression à RFI, 1000 départs non remplacés à France Télévision, et pour tous, la remise en cause de la convention collective et ses avenants.  

 C’est bien la coordination et la convergence de nos actions dans tous les secteurs qui nous permettront d’imposer nos revendications.  Suite au 19 mars, les confédérations ne peuvent renvoyer au seul 1er mai. Il faut une véritable riposte à la hauteur des attaques, maintenant, tout de suite.

Nous voulons l’arrêt immédiat des licenciements et des suppressions de postes.  Nous voulons l’abandon de toutes les réformes qui ont remis en cause des droits fondamentaux dans les domaines de la santé, de la justice, de l’éducation et de la protection sociale. Comme en Guadeloupe, nous exigeons une augmentation de 200 € pour toutes et tous, salari-é-s, retraité-e-s, chômeuses et chômeurs et minima sociaux.

 

« La grève générale ne se décrète pas » entendons-nous souvent. C’est juste, mais ça ne tombe pas du ciel non plus ! La grève générale se prépare et s’organise.   Fort-e-s de la légitimité créée par les mobilisations du 29 et 19, de la grève générale en Guadeloupe et en Martinique, des mouvements partout en France la CGT doit organiser la seule riposte possible : la grève générale car, comme en 1995, c’est tous ensemble que nous devons nous battre !  Il faut que la CGT annonce son intention d’organiser rapidement une grève générale dans l’unité jusqu’à satisfaction de nos revendications. Il faut que cette idée soit débattue, réfléchie afin de pouvoir être mise en œuvre rapidement.  

  Pour construire cette riposte, pour ne plus rester isolé-e-s dans nos entreprises il est indispensable que chacun de nos syndicats et des sections de la CGT se retrouvent afin de coordonner les luttes et d’opposer à cette attaque globale et sans précédent une riposte globale et sans précédent. C’est la seule perspective qui puisse rassembler et fédérer le plus grand nombre. C’est ce que nous voulons ! La Bureau de la CGT Radio France lance un appel à toutes celles et ceux qui ne veulent pas rester isolés.

 

  Paris, le 23 mars 09     

Le Bureau du SNRT-CGT Radio France