Service minimum et palliatif aux non remplacements. Le ministre poursuit son entreprise pour en finir avec l’obligation scolaire et surtout son pendant, l’obligation pour l’Etat d’assurer la continuité du service public.
Le ministère de l’Education nationale a rendu publique cette semaine la répartition académique des suppressions de postes d’enseignants remplaçants pour la rentrée 2009. Le ministre poursuit son entreprise pour en finir avec l’obligation scolaire et surtout son pendant, l’obligation pour l’Etat d’assurer la continuité du service public.
La loi sur le service minimum dans son article 2 a déjà intégré le fait que la mission de l’Ecole sera l’accueil et non plus l’enseignement. Appliquée jusqu’au bout elle permettrait de supprimer l’obligation de remplacer les enseignants absents par d’autres enseignants tant que les élèves sont « gardés ». Cette année, dans le premier degré, les absences non remplacées, plutôt exceptionnelles il y a quelques années, sont devenues fréquentes.
Dans le second degré, les parents constatent sur le terrain qu’il faut désormais en moyenne quatre semaines consécutives d’absence d’un enseignant pour qu’un remplaçant soit nommé.
Le ministère évoque une prétendue "amélioration du dispositif de remplacement" pour justifier ces suppressions de postes. Pourtant, le rapport annuel de performance publié en juin 2008 par le ministère montrait qu’en 2007, le taux de rendement du remplacement dans l'Éducation nationale s'élevait à 82,2%, malgré un objectif de 87% affiché dans le projet annuel de performance annexé au budget 2007 de la mission enseignement scolaire. Le taux de rendement était de plus en baisse par rapport aux 84,92% atteints en 2006-2007.
La FCPE exige le retrait de cette mesure et appelle les parents d’élèves à se mobiliser sur le terrain et à être présents le 19 mars dans les manifestations partout en France pour un service maximum d’enseignement.