Alors que Ouest-France continue a annoncer des chiffres ridiculement bas (16000 personnes après les 14000 du 29 janvier) grâce à sa "méthode de comptage" prétendue plus efficace que celle des flics ou des syndicats (qu'ils sont forts ces journalistes !), l'intersyndicale pédale dans la semoule et commence déjà à fatiguer tout le monde avec ses rituelles journées de balade en centre-ville. Le gouvernement peut dormir sur ses deux oreilles, les appareils syndicaux veillent au grain.
 
On aura quand même remarqué ce matin au Mans la grosse mobilisation des salariés du privé, venus en grand nombre, notamment de tout le secteur industriel. Mais pour le reste, quelle tristesse !  des slogans creux limite noeud-noeud à la CFDT, des déclarations totalement ignorées par les manifestants, noyées dans la masse de l'immense place des jacobins. Des AG sectoriels ont eu lieu ici ou là, mais rien de bien concrêt et surtout pas d'impulsion des organisations syndicales présentes. L'impression générale est plutôt que tous attendent les ordres qui descendent de Paris. La FSU, par la voix de son maître, a d'ailleurs annoncé son souhait d'une nouvelle journée d'action pour le 28 mars, avant les vacances scolaires (de qui ?) Mais pour faire quoi ?
 
Pour le moment, en l'état actuel des choses, il n'y a pas de vrais rapports de force construits sur le terrain car non permanent. Seul une action durable et surtout entravant l'activité économique est en mesure de faire bouger le gouvernement. Il est temps de populariser les idées de blocage pour faire perdre encore davantage  d'argent aux entreprises.  Faisons pression avec les syndicalistes pour que ce type d'action se décident enfin car sinon on risque de répéter encore une fois ou deux ces journées perdues pour finalement ne rien gagner... ça ne vous rappelle pas 2003 et  la lutte contre la réforme des retraitres  cette histoire ?