MANIFESTATION LE 4 septembre au Mans :

15H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

Face à la xénophobie

et à la politique du pilori :

liberté, égalité, fraternité

 

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs semaines sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite.

 

COMMUNIQUE :  

 

Le Président de la République lui même a fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Roms expulsés brutalement, Gens du voyage accusés comme les étrangers d¹être des fauteurs de troubles, Français d'origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d¹être déchus de leur nationalité, parents d'enfants délinquants, etc.  Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d¹une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

 

En quelques jours, nous sommes passés de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945.  

 

Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.  

Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche ne s'inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d¹assurer la sûreté républicaine. 

 

 Le nécessaire respect de l'ordre public n'a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l¹indépendance de la justice et à l¹individualisation des peines. Nous sommes face à une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale.  

 

Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite. La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l¹égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n¹a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.  

 

NOTRE CONSCIENCE NOUS INTERDIT DE NOUS TAIRE ET DE LAISSER FAIRE CE QUI CONDUIT À METTRE EN PÉRIL LA PAIX CIVILE.

 

 

 Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1 e r de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » , et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile. 

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. 

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. 

Comme partout en France, à l’occasion du 140e anniversaire de laRépublique, nous vous appelons à un rassemblement pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun. 

Nous proposons à tous de signer un « Appel citoyen » refusant toutepolitique de la peur ou de la haine : http://nonalapolitiquedupilori.org 

Premières organisations signatairesLigue des Droits de L'Homme, Voyageurs 72, CGT, CFDT, Solidaires, FSU, UNSA, UNEF, Unis Contre Immigration Jetable, Réseau Education Sans Frontière, Femmes Solidaires, Pastorale des Migrants, Parti Socialiste, Parti Communiste, Les Verts, Parti de Gauche, Nouveau Parti Anticapitaliste...