Sur les pas des Communards…. dans les rues du Mans !

En théâtre et en chansons, l’ Association des Amis de la Commune propose une déambulation dans les rues du Mans portant le nom de héros et héroïnes de la Commune Pour le 140 ème anniversaire de la Commune de Paris, l’Association des amis de la Commune organise une déambulation dans les rues du Mans, agrémentée d’interventions de lycéens d’ Allonnes et de chants accompagnés(entre autres) par les musiciens de la FSU.

Le Dimanche 22 mai à 14 h 30

Saviez-vous que treize rues au sud-est du Mans portent le nom de personnages de la commune de Paris. Qui étaient-ils ? Quel rôle ont-ils joué ? Nous vous invitons à les découvrir.Rendez-vous à l’angle de la rue G. Flourens et de l’avenue de Toulouse. (bus ligne 7 : arrêt Carcassonne ou rue de Ruaudin) ou arrêt Tram le plus proche : Guetteloup-Pôle Santé Sud. Gustave Flourens était un jacobin, un partisan du socialisme autoritaire.

Oui mais savez vous aussi que les Anarchistes ont joué un rôle important dans cette tentative révolutionnaire et que la Commune, dans ses égarements, à fait prendre conscience de la nécessaire dimension libertaire à associer à tout communisme ? Alors nous ne célèbrerons pas tous les communards, notamment les jacobins et les blanquistes qui justifièrent et créèrent le comité de salut public. Les Jacobins et les blanquistes l’emporteront et les internationalistes de tendance anarchiste se retireront. Au cours de la séance orageuse, le blanquiste Pyat et l’internationaliste Benoît Malon s’opposeront violemment et la polémique se continuera à travers Le Cri du Peuple de Jules Vallès et Le Vengeur d’Eudes.

« Considérant que l’institution d’un Comité de Salut de public aura pour effet essentiel de créer un pouvoir dictatorial qui n’ajoutera aucune force à la Commune, attendu que cette institution serait en opposition formelle avec les aspirations politiques de la masse électorale dont la Commune est la représentation, attendu en conséquence que la création de toute dictature par la Commune serait de la part de celle-ci une véritable usurpation de la souveraineté du peuple, nous votons contre ! Andrieu, Langevin, Odtyn, Vermorel, V. Clement, Theisz, Serraillier, Avrial, Malon, Lefrançais, Courbet, Girardin, Clémence, Arnoult, Beslay, Vallès, Jourde, Varlin. »

"La Commune est illustrée par la défaite et l’héroïsme dans la défaite. Louise Michel est devenue l’icône de la Commune, alors que son rôle ne fut pas prépondérant, ce fut celui de milliers d’anonymes. C’est son éloquence au cours du procès, « Fusillez-moi ! », qui la fit connaître. Louise Michel, l’anarchiste de la Commune qui, pourtant, était blanquiste alors, et qui n’adhère à la pensée libertaire que durant son voyage vers l’exil de Nouvelle-Calédonie. C’est la Commune et ses erreurs qui lui firent comprendre que « le pouvoir est maudit ".

Dans un avant-propos bref et concis à son livre « Les anarchistes et la Commune de Paris »*, Jean-Philippe Crabé expose ainsi les raisons qui l’ont poussé à rédiger cet excellent ouvrage et les quelques questions auxquelles il souhaitait répondre.
A une délicate modestie qui nous change de la trop fréquente suffisance des forts en thème, l’auteur ajoute la clarté du propos et un éclairage bien venu sur ce rôle en effet trop méconnu du courant libertaire dans cet événement dont on célèbre aujourd’hui le cent quarantième anniversaire.
Un livre à lire si l’on préfère, à la petite idolâtrie libertaire qui s’attache à certains personnages historiques, savoir vraiment de quoi on parle et pourquoi la Commune de Paris reste une référence indispensable aux anarchistes d’aujourd’hui.

* « Les anarchistes et la Commune de Paris », de Jean-Philippe Crabé, éditions du Temps perdu.

plus dinfos dans cet article de 1970 de Maurice Joyeux : http://www.monde-libertaire.fr/autogestion/14450-la-commune-de-paris-et-les-anarchistes