« I do'nt want my money back ! »

 

Considérons trois phases dans la vie.

-          De 0 à l'entrée dans la vie active : notre rôle social est de jouer, de grandir, de se cultiver, de devenir citoyen, bref d'apprendre. Ce n'est pas parce que nos parents payent plus d'impôts (les chanceux... il leur reste plus d'argent que les autres) que je réclame d'être dans une classe moins chargée, d'être mieux pris en charge par l'hôpital public... même rôle social, même revenu (en nature).

-          De l'entrée dans la vie active à l'âge de la retraite : notre rôle social est différent, dû à des études différentes, des responsabilités différentes,... cela implique des revenus différents (et des cotisations retraites différentes).

-          A l'âge de la retraite active, s'occuper de soi, des autres, de son jardin (intérieur et extérieur), seul ou au sein d'associations, donne à chacun un rôle social identique,.... donc une pension identique.

Nous demandons la fin de la contributivité : je ne touche pas en fonction de ce que j'ai cotisé. La fin du « I want my money back ! » cher à Margaret Tatcher.

 

Le montant de cette pension identique [1]

 

En 2010, le salaire moyen est de 1600 euros, avec 24 actifs qui cotisent pour 10 retraités, le taux de remplacement est de 79% : la retraite moyenne est de 1264 euros. Si on ne fait que cela, en 2040 avec un salaire moyen de 1600 euros (en euros constants), et 14 actifs qui cotiseront pour 10 retraités, le taux de remplacement prévu est de 64%, cela impliquera une retraite moyenne est de 1006 euros. Ce n'est pas beaucoup !

Il faut donc de aussi élargir l'assiette de cotisation en ne basant pas tout sur l'heure travaillée, garder un âge légal à 60 ans et laisser la place aux jeunes... plein d'idées que nous défendons aussi avec d'autres syndicats... mais qui seront soutenus par tous, car chacun aura la même pension de retraite.

Ceci en attendant la mise en place d'un salaire continué ou d'un revenu d'existence... mais c'est une autre histoire.

 

Comment la mettre en place ?

 

Cette mise en place ne peut être que progressive (voir graphe ci-contre). Le minimum vieillesse (709 euros en 2010) et le plafond vieillesse (2885 euros en 2010), peuvent être modifiés :

« Nous demandons qu'au cours des années à venir, convergent le minimum vieillesse et le plafond vieillesse, jusqu'à atteindre en 2045 une pension uniforme. »

[1] alternative économique, avril 2010, p55.