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"Soirée de la Fonction Publique" Mardi 25 janvier

 de 18h00 à 20h30 à la Faculté des Lettres de l'université du Maine ?

parlons plutôt du crépuscule de la fonction publique...

 

Mardi 25 janvier de 18h00 à 20h30, à l’Amphi Mersenne, de la Faculté des Lettres, se tiendra la Soirée de la Fonction Publique organisée par la Maison de l’Emploi et l’Université du Maine.

Cet événement permettra au grand public de rencontrer des professionnels des différents secteurs (Territoriale, Etat, Hospitalière) pour évoquer les métiers, les modes de recrutement, les perspectives d’emploi et de carrière.

Seront présents : Le Mans Métropole ,le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ,la Préfecture de la Sarthe ,l'Hôpital du Mans ,d'anciens étudiants qui ont passé le concours de la fonction publique... 

Comble de du cynisme !! au moment où on nous annonce une mise en concurrence pitoyables pour le fric des labos de la fac, 100 supressions d'emplois au CHR du Mans et 42 suppressions de classes dans la sarthe pour la prochaine rentrée, les "managers" pourris viennent nous baratiner sur " les perspectives de carrières" : salaires au mérite, précarisation à marche forcée, destructions des concours et des statuts, évaluation permanente, culpabilisation et pertes d'emplois érigés en dogmes... Les nouveaux fonctionnaires devront avoir une mentalité de petits cons prétentieux pour percer. Les services publics devraient plutôt pratiquer la guerilla anti-hiérarchie et la désobéissance civile  pour se sauver.

 

Un exemple parmi d'autres : la PFR "Prime de fonctions et de Résultats" , voici une analyse d'un militant du syndicat CNT STP72 à ce sujet...

 

 

CNT STP72 Maison des association salle 10 4, rue d'Arcole 72000 Le Mans 

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permanence  : 1er lundi et 3ème jeudi du mois à 18 h 30

 

 

 La traitrise et l’imposture gouvernementales n’ont pas de limites : profitant de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, l’entreprise de démolition systématique du service public s’est poursuivie entre septembre et décembre 2010. Pour la territoriale, quatre décrets ou circulaire sont venus enfoncer le clou. L’idéologie du « manager », capitulard collabo moderne, s’applique désormais pour tous et toutes les attaché-e-s territoriaux ou ingénieur en chef, avant de progressivement concerner toutes les autres filières et grades, à commencer par les ingénieurs, rédacteurs, animateurs territoriaux et éducateurs des activités physiques et sportives. 

 

 - 27/09/2010 : la circulaire n°10-014297-D du ministère de l’intérieur explique la mise en œuvre de la PFR dans la territoriale, notamment l’obligation pour les collectivités d’instaurer la PFR à la première modification du régime indemnitaire par les conseils.

 

-  6/08/2010 : la circulaire 10-010609-D du ministère de l’intérieur relative à la mise en œuvre de l’expérimentation de l’entretien individuel d’évaluation dans la fonction publique territoriale prolonge l'expérimentation, volontaire, de l'entretien individuel d'évaluation jusqu'en 2012.

 

- 17/11/2010 : note interne du ministère de l’intérieur aux préfets pour la mise en place au 1er janvier 2011 de la PFR pour les attachés préfectoraux, corps de référence des attachés territoriaux, qui de fait, sont soumis aux mêmes règles.

 

- 30/12/2010 : Décret n° 2010-1705 relatif à l’indemnité de performance et de fonctions allouée aux ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts, corps de référence des ingénieurs en chef territoriaux. 

 

L’idéologie frauduleuse de la PFR :

L’instauration de la PFR, c’est la conversion des collectivités à la fraude sociale généralisée, à la dépénalisation du harcèlement et de l’arbitraire : bienvenue dans le règne du racket permanent sur les agents puisque travailler aura désormais un coût, celui de la prime qu’on va abusivement vous retirer à la moindre incartade ou petit écart. 

 

* sur l’efficacité économique : Fraude économique parce que la PFR sous-entend que les fonctionnaires, jusqu’à présent, n’étaient pas efficaces, au point de justifier qu’une partie de leur rémunération ne soit plus garantie. Or, la très grande majorité des fonctionnaires territoriaux, titulaires comme contractuels, ont au contraire toujours fait preuve d’un sens aigüe du dévouement au service public et n’ont jamais négligé leurs missions ni la population. C’est bien grâce à cette conscience qu’ils-elles ont pu faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’initiative pour continuer à exercer leur métier malgré les dégradations des conditions de travail que les réformes de la RGPP n’ont pas cessé d’engendrer depuis 2007. 

 

* sur la méthode participative : Fraude sur la méthode parce qu’on nous présente l’évaluation comme un moment d’échanges et de « négociation » de ses objectifs et ses résultats. C’est une vaste plaisanterie : on ne négocie pas avec celui ou celle auquel on doit une obéissance hiérarchique, on propose, si on ose, et il ou elle dispose. Il n’y a donc pas moyen pour l’agent de contester ou d’obliger à prendre en compte les critères de faisabilité des objectifs imposés. Pour le jugement des résultats, il n’y aucun moyen de vérifier que ce ne sont pas davantage les comportements et les « savoir-être » qui seront uniquement pris en compte. 

 

* sur la légalité : Fraude sur la forme légale parce que le gouvernement oblige littéralement les collectivités à mettre en place un régime indemnitaire qu’elles ne souhaitent pas forcément appliquer, celui du salaire au mérite. C’est de l’ingérence dans la méthode de gestion du personnel.  La circulaire est théoriquement nulle et non avenue car elle ne respecte pas vraiment le droit à l’autonomie de gestion  administrative des collectivités. 

 

* sur la responsabilité individuelle : Fraude sur le fond éthique parce que la PFR, c’est l’irresponsabilité comme règle de fonctionnement individuel et collectif dans nos services : obéir sans discernement aux ordres des chef-fe-s pour leur plaire, et en échange d’argent, c’est juste se prostituer. C’est abandonner sa liberté d’opinion et de jugement, son intégrité morale, sa dignité, au profit de la séduction. La responsabilité, ce n’est pas être servile. Le seul acte qu’on nous demande réellement d’assumer, c’est celui de notre soumission absolue, quitte à oublier nos « collègues », et donc de se sentir coupable si on ne réussit pas à atteindre ses « objectifs ». 

 

La PFR est un outil, avec l’entretien individuel  d’évaluation, pour justifier les baisses de salaires, les mises à pieds, les reclassements, les mises à disposition et donc les futurs licenciements qui ne manqueront pas de tomber dans les prochaines années. La destruction des emplois publics est l’objectif principal recherché. L’efficacité du service public est depuis longtemps mis à mal par les réductions d’effectifs et les restrictions budgétaires. La PFR l’aggravera par la démobilisation et les conflits qu’elle va créer.