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ABROGATION LOI SUR LE HARCELEMENT SEXUEL : 
Rassemblement LUNDI 7 MAI à 11 heures devant le Palais des Congrès appelé par le planning familial.

 

Amnistie présidentielle : les sexistes remplacent les automobilistes

Ainsi, il a suffi qu'un seul homme, certes pas n'importe quel quidam quand même, un ancien député adjoint au Maire de Villefranche sur Saône, conteste la loi punissant le harcèlement sexuel afin d'échapper à sa condamnation en appel, 3 mois de prison avec sursis et 15000 euros d'amende, pour que le Conseil Constitutionnel décide purement et simplement de l'annuler, c'est-à-dire de rayer le harcèlement sexuel du code pénal français. Motif invoqué : la caractérisation du délit est trop floue. Au bout de vingt ans d'application, les « Sages » se sont débarrassés d'une loi trop sévère selon eux , qui condamnait chaque année 80 personnes, aux dires du ministère de le Justice lui-même. Quand les associations qui soutiennent les femmes victimes de violences masculines répètent que seule une femme sur dix porte plainte et qu'une plainte sur dix aboutit à une condamnation !

 

Quelle décision absurde et méprisante, qui préfère sacrifier des centaines de femmes pour affirmer haut et fort que désormais plus un seul homme ne tombera injustement sous le coup de cette loi mal faite. Un comble alors que le Bureau International du Travail a établi en 1999 que la France était le pays où le harcèlement sexuel et sexiste est le plus élevé au monde !
Cette annonce provoque un choc qui s'amplifie au fur et à mesure que l'on en déploie toutes les conséquences : plus de loi, plus de délit, plus de plaintes, plus de victimes, toutes les procédures en cours annulées, les condamnations inscrites au casier judiciaire effacées.
En fait, c' est nous toutes, les victimes passées , présentes et futures, qui sommes effacées du trait de plume qui signe une véritable loi d'amnistie au profit de tous les agresseurs sexuels et la réintégration du droit de harceler à une sacro-sainte liberté d'expression viriliste.
Jusqu'à la promulgation d'une prochaine loi, c'est à dire pas avant plusieurs mois, plus rien, le vide absolu pour les victimes, le far-west pour les harceleurs, l'impunité absolue puisque la loi, non rétroactive,ne pourra pas leur être appliquée. Du jamais vu.

Supprimer un délit concernant les atteintes sexuelles alors que les violences sexuelles sont encore sous le coup d'un déni massif dans la société, que les victimes ont encore trop peu les moyens de parler, que les conséquences sur les femmes sont catastrophiques pour leur santé, leur carrière, leurs études , est une régression inouïe, à peine croyable.

Droit de cuissage, troussage de domestiques, promotion canapé, paternalisme lubrique, drague lourde,la France est vraiment la patrie des droits des hommes, de ce petit -h-omme qui se croit tous les droits...